
Barack Obama accuse les grandes plateformes d’avoir largement amplifié « les pires instincts de l’humanité », appelant à les réguler. « L’une des causes majeures de l’affaiblissement des démocraties tient au profond changement dans nos façons de communiquer et de nous informer », a déclaré jeudi l’ex-président des Etats-Unis devant des étudiants de Stanford, l’université au coeur de la Silicon Valley, en Californie.
Obama a reconnu qu’il n’aurait « peut-être pas été élu » sans des sites comme MySpace ou Facebook, et a évoqué le travail bénéfique de sensibilisation et de mobilisation réalisé par des militants dans le monde entier, via les réseaux. Mais il a surtout insisté sur le revers du succès de Facebook ou YouTube, dont le modèle économique – la publicité ciblée à grande échelle – repose sur l’économie de l’attention. « Malheureusement, ce sont les contenus inflammatoires, polarisants qui attirent l’attention et encouragent la participation » des utilisateurs, a-t-il noté.