Tunisie

Le groupe de nettoyage Arc-en-ciel ne ménage pas le droit du travail

Malgré les retards de salaire, les heures supplémentaires manquantes et de nombreuses condamnations aux prud’hommes, l’entreprise reste prisée des structures publiques, de la mairie de Puteaux à l’université Paris-I.

La nuit est encore noire en ce matin de la mi-novembre. Les réverbères éclairent des rues désertes. Ou presque. Derrière la mairie de Puteaux (Hauts-de-Seine), retentissent les éclats de voix des hommes et femmes de ménage des bâtiments municipaux. D’habitude, à 6 heures, leur journée à eux a déjà commencé. Mais ils sont en grève, depuis quatre jours déjà. Car Arc-en-ciel Ile-de-France ouest 2, le sous-traitant qui les emploie, a une semaine de retard sur le versement de leurs salaires.

« C’est pas gratuit le travail ! », lance une femme. « C’est au moins la troisième fois que ça arrive cette année. Un coup, ils ont été piratés, un coup, c’est un problème informatique… Y’a toujours une bonne raison ! Mais chaque virement rejeté sur mon compte me coûte 20 euros ! », s’inquiète un employé. « En plus, il manque toujours des heures sur la fiche de paie », déplore une autre. « Et certains font moins d’heures que le minimum autorisé ! », ajoute sa voisine. Ils sont une quarantaine d’hommes et de femmes, la plupart immigrés.

A quelques kilomètres, un autre piquet de grève sur le site Pierre-Mendès-France de l’université Paris-I, aussi appelé Tolbiac. Des agents de nettoyage au même profil. Travaillant pour Arc-en-ciel Environnement, autre filiale du même groupe, dans le cadre d’un marché public attribué par l’université.

Le Monde

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