Le Monde

Au Pérou, la vice-présidente, Dina Boluarte, investie à la tête du pays après la destitution de Pedro Castillo par le Parlement

Une motion de destitution pour « incapacité morale » a été largement approuvée mercredi contre le président péruvien, quelques heures après sa tentative de dissolution du Parlement.

Le Pérou s’enfonce dans une profonde crise politique. La vice-présidente du pays, Dina Boluarte, a été investie mercredi 7 décembre comme nouvelle cheffe de l’Etat, peu après la destitution par le Parlement du président, Pedro Castillo. Quelques heures avant le vote, à une très large majorité, d’une motion de destitution à son encontre, M. Castillo avait annoncé dissoudre le Parlement et former un « gouvernement d’exception ».

« J’assume [le pouvoir] conformément à la Constitution du Pérou, à partir de ce moment et jusqu’au 26 juillet 2026 », a finalement déclaré devant le Parlement Dina Boluarte, une avocate de 60 ans, première femme à diriger le Pérou.

Plus tôt dans la journée, elle avait dénoncé la tentative de « coup d’Etat » de son désormais prédécesseur, qui « aggrave la crise politique et institutionnelle que la société péruvienne devra surmonter en respectant strictement la loi »« C’est un coup d’Etat voué à l’échec, le Pérou veut vivre en démocratie », avait également réagi Francisco Morales, président de la Cour constitutionnelle, auprès de la radio RPP.

« Incapacité morale »

« Les Etats-Unis exhortent avec force le président Castillo à revenir sur sa tentative de dissoudre le Congrès et à permettre aux institutions démocratiques de fonctionner conformément à la constitution », a écrit sur Twitter l’ambassadrice américaine à Lima, Lisa Kenna.

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