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A l’hôpital pour enfants de Nancy, face à l’épidémie de bronchiolite, « on tient parce qu’on n’a pas le choix »

Dans cet établissement, des lits consacrés à la prise en charge de la bronchiolite ont été ouverts et occupés en quelques heures. La vague, qui a débuté en octobre, ne retombe toujours pas, menaçant le reste de l’activité pédiatrique.

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Jusqu’où peut-on « pousser les murs » et, avec eux, les petits lits ? La question traverse l’hôpital pour enfants de Nancy, en région Grand-Est, l’une des premières, cette année, avec l’Ile-de-France, à avoir viré au rouge face à une épidémie de bronchiolite particulièrement précoce.

Tous les ans – ou presque –, une unité bronchiolite de six lits est ouverte en pédiatrie générale. En cette fin d’automne, il a fallu augmenter la voilure. Par étapes : six lits supplémentaires ont d’abord été aménagés, le 23 octobre, dans le service de réanimation pédiatrique du docteur Noël Boussard. « J’étais de garde, raconte l’anesthésiste-réanimateur. On a ouvert à 19 heures ; à 3 heures du matin, les six bébés étaient là. » De quoi porter les capacités d’accueil de quatorze à vingt enfants en « réa ». Et celles de tout l’hôpital, jouxtant l’imposante barre années 1970 du centre hospitalier régional universitaire de Brabois, dans la banlieue sud de Nancy, à 84 places, contre guère plus de 70 hors période épidémique. Un « max », pensait alors le chef de service.

Un mois plus tard, le seuil a pourtant été dépassé : une unité supplémentaire comptant six nouveaux lits vient d’être installée dans une aile désaffectée du bâtiment. « Un néoservice, souffle le docteur Boussard. Cette fois-ci, on tient un record. »

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