
Alors que le pays croule sous les dettes, et que le bilan du commerce extérieur enregistre un déficit de plus de 300 millions de dollars (l’équivalent de la somme prêtée récemment par l’Algérie à la Tunisie), la question est : jusqu’où la chute ? Car il semble peu probable que le Front Monétaire International (FMI) prêtera à la Tunisie 3,3 milliards d’euros, comme elle l’a demandé. Le reste du monde va-t-il rester sans rien faire alors que le pays se rapproche de la faillite ?
Mais beaucoup auraient à perdre si la Tunisie sombrait dans le chaos : Instabilité de ses frontières, flux important d’immigrants vers l’Europe, et toujours la peur d’une montée de l’extrémiste religieux flirtant avec le terrorisme.
Alors que des réformes de fond restent illusoires, tous les pays intéressés à aider la Tunisie misent donc sur le compte-goutte ; des petites sommes, 300 millions de dollars par-ci (avec l’Algérie comme nous l’avons déjà noté), 700 millions par-là (avec le FMI). Cela permettra tout de même au pays de rester à flot… en attendant.