Libye : Regain d’intérêt de la Russie.
Il est bien connu que le maréchal Haftar, commandant de l’Armée Nationale Libyenne (Tobruk-Benghazi) bénéficie du soutien de plusieurs sociétés privées de sécurité militaire (PSMC), telle que le Groupe Wagner, qui se sont illustrées pendant les combats devant Tripoli en 2019.
On sait aussi que des envoyés russes se seraient rendus en Libye il y a deux ans afin de rencontre Saif Al Islam Al Kadafi dans le cadre d’une campagne d’information, apparemment lancée par la compagnie Russe Internet Research Agency (spécialiste de l’intox) du millionnaire Yevgeny Prigozhin proche de Vladimir Putin. Le but de cette campagne est de promouvoir l’image du fils du dictateur déchu mais aussi de jouer sur la nostalgie et l’envie de certains d’un retour à l’époque d’avant la révolution de 2011.
N’oublions pas qu’historiquement le régime de Kadafi a toujours été proche des anciens pays de l’Est qui lui fournissaient armement et aides dans bien des domaines et que les contacts créés alors ont pu être facilement renoués. Ce qui semble le cas au niveau des ressources pétrolières et en gaz naturel. La compagnie russe de prospection Tatneft a repris au mois d’octobre 2021 ses opérations de forage dans la région de Ghadamès dans l’ouest du pays.
Finalement, après être proche du gouvernement de Tobruk, et du clan Kadafi, pour la première fois depuis près de dix ans, une délégation militaire russe a été reçue par le chef d’état-major des autorités de Tripoli. À la tête de cette délégation, le lieutenant général Alekseï Kim, un spécialiste de la négociation ; un signe très clair du Kremlin que la Russie est prête à travailler avec tous en Libye.
